Une vidéo circule sur internet, que tu connais sûrement, du jeune Albert Einstein qui a un jour débattu avec son professeur athée à propos de Dieu et de l’existence ou non du mal. J’ai été le destinataire de cette vidéo une douzaines de fois.
Sans vouloir rentrer dans le débat, il circule également sur internet des controverses à ce fameux débat cherchant à prouver qu’il n’a jamais eu lieu.
L’avancée d’internet a développé un mouvement significatif de personnes athées. Il y a pas mal de facteurs dans cette corrélation, mais l’une d’entre elles est que les athées peuvent parler ouvertement avec d’autres athées sans craindre les représailles. Certains athées apprécient tellement cette liberté qu’ils peuvent même en devenir agressif et attaquer la religion, l’accusant d’être la source du mal connu dans le monde.
Quand tu mélanges dans un baril de la poudre de chrétiens – prosélytes pour l’existence d’un Dieu unique – et de la poudre d’athées – prosélytes pour la non-existence de Dieu – tu obtiens très facilement une explosion de débats sur Facebook et Twitter.
Voici quelques raisons pour lesquelles j’ai vu des conversations tourner au vinaigre en tant qu’ancien athée.
Attaquer la science
Beaucoup de Chrétiens s’opposent au pouvoir de la science pour décrire la réalité physique, alors qu’ils prennent eux-mêmes des antibiotiques et utilisent un téléphone. La science a fait des choses remarquables pour la civilisation humaine depuis son apparition – l’Eglise n’en est pas encore à prier pour voir un robot sur Mars. Il n’y a pas à tergiverser : la science, ça fonctionne !
« La science n’a pas toutes les réponses » est un faible argument malheureusement souvent utilisé par les chrétiens !
La science est conçue pour admettre son ignorance et pour rechercher de meilleures données. La science peut ne pas avoir de réponse à ce qui est arrivé avant le Big Bang, mais ça ne fait pas de Dieu l’explication par défaut pour autant. Quand nous attribuons à Dieu ce que la science ne peut expliquer, nous plaçons notre foi dans une course, fuyant le front de la continuelle avancée scientifique. Après tout, on a pendant longtemps pensé que la Terre était le centre de l’Univers, témoignage de l’amour de Dieu pour nous, alors qu’aujourd’hui nous savons que l’Univers n’a aucun centre.
Laissons la science être la science – surtout en considérant toutes ces fois où elle renforce les bénéfices mentaux, émotionnels, physiques et sociaux de la foi et de la communauté spirituelle.
Dire des athées qu’ils n’ont pas de morale
Si la morale vient de Dieu, ça reviendrait à dire que les personnes sans Dieu n’ont pas de morale, c’est ça ?
Ce n’est pas seulement offensant, c’est probablement très faux. Par exemple, des données sociologiques semblent indiquer que les athées mariés, auraient tendance à avoir une grande morale étant moins susceptibles de divorcer que la moyenne.
Nous sommes condamnés si les chrétiens forment le peuple avec le plus de morale. Jésus avait une morale remarquable, mais les Ecritures nous demandent-elles de chercher à avoir le dernier mot ? Nous sommes plutôt appelés à être aimant, joyeux, artisan de paix, patient, bon, bienveillant et faisant preuve de maîtrise de soi.
Faire des clichés
Tu l’as déjà entendu celui-là ?
Dieu est amour. Donc sans Dieu, pas d’amour. Seuls les chrétiens connaissent l’amour.
Il y a une vérité fantastique dans cette idée : Dieu est amour. Malheureusement, le reste est faux et offensant. J’ai aimé ma femme et mes enfants en tant qu’athée et des millions d’athées autour du monde agissent de même.
Sans Jésus, pas de paix. Connais Jésus, Connais la Paix.
Voilà un autre slogan qui est facilement balancé par les chrétiens. Mais que se passe-t-il quand ce slogan arrive jusqu’aux oreilles d’un athée qui apprécie sa vie, donne de son temps et de son argent à des associations humanitaires et qui est prêt à pardonner les chrétiens qui l’insultent ?
Je ne peux pas compter le nombre de fois où j’ai entendu un chrétien accuser un athée de se revendiquer incrédule pour cacher de la colère contre Dieu. Ça peut être vrai parfois en effet, mais la plupart des personnes athées ne sont pas plus en colère contre Dieu que contre le Père-Noël. Ils n’y croient pas c’est tout.
Si ce slogan a pu se retrouver collé sur le pare-chocs de certaines voitures, il n’a pas sa place dans un débat.
Ignorer leur vision des choses
Beaucoup d’athées sont d’anciens chrétiens. Plusieurs d’entre eux connaissent donc bien la Bible. Souvent, ce n’est pas l’ignorance de la Bible qui les a éloigné de la foi, mais une certaine analyse de ce qu’elle raconte.
D’après toi, que ressent un athée à qui l’on dit que s’il trouve des contradictions dans la Bible, c’est parce qu’il n’a pas le Saint-Esprit ? Ce serait comme lui dire qu’il n’y a pas d’intérêt à engager un débat avec lui, à moins qu’il admette qu’il a déjà « perdu » le débat.
Débat
Les débats ardents peuvent susciter nos défenses psychologiques. La communication conflictuelle nous pousse à être sur l’offensive, la défensive, voire même les deux – et l’objectif devient de « gagner » la discussion. Nous connaissons tous ce sentiment et parfois, nous continuons même de nous « battre » après avoir réalisé que nous avions tort.
Les débats ne doivent pas chercher à savoir qui détient la vérité, il s’agit d’être juste.
Quand Jésus a été interrogé sur le plus grand de commandements, Il leur répondit d’aimer Dieu avec tout ce qu’ils avaient. Quand on lui demanda quel est le deuxième plus grand commandement, Il répondit d’aimer les autres comme nous-mêmes. À un autre moment, on demanda à Jésus : « Qui est mon prochain? ». Il leur répondit en racontant une histoire très subversive au sujet d’un homme qui avait été agressé et abandonné le long de la route. Deux personnes de l’élite religieuse et sociale passèrent à côté sans chercher à lui venir en aide. Mais alors que les Samaritains étaient le groupe ennemi des Juifs du temps de Jésus, c’est finalement un Bon Samaritain qui est venu en aide à cet homme.
Puis Jésus demanda : ‘Qui de ces trois personnes a été un vrai voisin pour celui qui a été frappé par les voleurs ?’
Le docteur de la loi répondit : ‘Celui qui a montré de la pitié.’
Jésus dit alors : ‘Va et fais de même !’
Si Jésus racontait la même histoire à l’église moderne aujourd’hui, je me demande si cette parabole ne ferait pas intervenir un pasteur, un responsable d’église – qui passent à côté sans s’arrêter – et le Bon Athée qui s’arrêterait pour aider.
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Article traduit et adapté par yesHEis France de ‘original en anglais, posté par Mike McHarque sur RELEVANT, que tu peux retrouver ici .
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Nous pouvons être une différence dans le monde dans lequel nous vivons. N’oublions toutefois pas de refléter l’amour de Christ dans ce que nous disons.
Je crois en toi.
Bastien Cuenot.
Bonjour,
J’apprécie le point général de l’article. Etant ancien athée, je comprends les points soulevés et j’apprécie votre démarche pour équilibrer le point de vue même s’il est fait en déséquilibre (vous paraissez plus pour l’avocat athée même si cela, j’imagine, n’est pas le cas).
Le dernier point de votre argument sur le pasteur et le Bon athée porte à la réflexion et personne, je pense, ne peut lire cela sans se remettre en question.
Maintenant, juste sur un point, lorsque vous dite que, je cite: « Jésus avait une morale remarquable, mais les Ecritures nous disent que nous n’atteindrons jamais ce niveau. » Pouvez-vous développer cela ? Sur quelles bases bibliques pouvez-vous dire cela ?
Merci,
Quentin Heinen.
Bonjour Quentin, merci pour ton commentaire. Je ne cherche pas faire l’avocat de l’athée, mais plutôt de donner des astuces aux croyants pour ne pas griller d’entrée de jeu leurs chances de discuter avec les athées. De part mon travail dans l’évangélisation, je ne compte pas le nombre de fois où l’on m’a dit que les chrétiens se montraient facilement arrogants se définissant comme supérieurs aux autres de part leur connaissance sur Dieu, ce qui ne facilite en rien le dialogue, tu en conviendras toi même.
Concernant le point sur la morale, je pense que j’ai mal traduit cette phrase n’aidant pas à une bonne compréhension. J’ai donc reformulé cette phrase pour faire comprendre qu’en dépit de la bonne morale de Jésus, nous ne devons pas pour autant être moralisateur (au sens péjoratif du terme) envers les autres mais plutôt montrer des signes d’amour et d’accueil. Le but restant toujours le même : faire comprendre le message de l’évangile. N’hésite pas à me dire ce que tu en penses.
Bonjour,
Je suis tombé sur ce blog un peu par hasard, mais je tiens, en tant qu’athée, à saluer votre démarche. Si tous les chrétiens (ou croyants en général) appliquaient vos conseils, il me semble que cela réglerait l’un des plus gros problèmes de la religion aujourd’hui. Je voulais cependant apporter une remarque que votre introduction : vous parlez des athées comme des « prosélytes de la laïcité ». Or cela n’est qu’une généralisation de votre part : si j’admets que certains athées peuvent avoir un comportement antipathique envers les croyants et puissent discriminer des personnes sur leurs croyances, la plupart ne croient simplement pas en Dieu et n’ont simplement pas l’envie de répandre leur non croyance. De plus, les athées ne forment pas un groupe comme peuvent le faire les chrétiens ou les musulmans : c’est un peu comme si on cherchait la communauté des « non joueurs de tennis ». Ainsi, la généralisation n’est pas pertinente. Je ferais également remarquer qu’il est rare qu’un athée aille directement critiquer les croyances, et qu’il s’agit plus d’une réponse à la volonté de croyants de transmettre la leur.
Je vous remercie tout de même pour cet article qui va clairement dans le bon sens quant au débats sur la religion.
Bonjour,
Et tout d’abord merci pour tes encouragements ! La publication de cet article tu l’auras compris, va dans le sens de s’éviter des problèmes inutiles. Merci également pour ton regard sur le fait qu’un athée ne prône pas uniquement le respect des religions mais qu’il ne souhaite tout simplement pas y croire. J’aurais, tu as raison, dû appuyer là-dessus et du coup je vais remodifier cette phrase.
Merci pour ton retour très enrichissant ! Et sinon comment ça se fait que tu es tombé par hasard sur mon article ?
Je suis tombé dessus depuis le compte twitter @fryesHEiscom, que je regardais suite à avoir vu un message de ce compte que quelqu’un avait retweeté. Et du coup, j’ai cliqué sur le lien par curiosité et découvert votre article.
Alors qu’en penses-tu ? Merci pour ton commentaire.
De ? Votre article ? Comme je l’ai dit, vous prenez le temps de conseiller de respecter les règles du débat, ainsi que la vision des choses de l’athée pour permettre une discussion sans accroc, ce qui est très souhaitable (à la fois pour croyants et athées). Si vous parlez de votre démarche d’évangélisation, je suppose que votre croyance vous impose de le faire. Mais il n’y a pas de problème à cela tant que cela se fait dans le respect de l’autre. Je pense néanmoins que la croyance est (ou a été en tout cas) néfaste à la société et qu’elle n’a plus vraiment de raison d’exister. Mais ce n’est pas pour ça que je vais fustiger les croyants (ce qui n’aurait aucun intérêt d’ailleurs).
Bonjour
Non ma religion ne me demande pas du tout d’écrire sur ce blog, c’est juste que moi je vis un truc de fou au quotidien avec Dieu et je veux en faire bénéficier les autres qui me lisent. C’est simplement ça! Je suis d’accord avec toi sur le point que la religion a fait beaucoup de dégâts, mais la religion est régie par des hommes qui ne sont pas parfaits. Du coup ça peut vite dériver. Ce que j’essaye de montrer au travers de mes articles, c’est qu’on peut tous vivre une relation avec Dieu (lui parler, l’écouter, lui demander conseil, rigoler avec, pleurer avec, construire l’avenir avec…) et que ça n’est pas qqch dicté par les hommes mais un cadeau que Dieu nous fait. Tu es sceptique ? Je te comprends mais si tu veux on peut en reparler ensemble pour t’en dire plus de manière plus concrète : bastiencuenot@yesheis.com
Hey, Je reprend la phrase très juste de ‘thuiop’ : Si tous les chrétiens (ou croyants en général) appliquaient vos conseils, il me semble que cela réglerait l’un des plus gros problèmes de la religion aujourd’hui.
Puis entre parenthèse : me to, I live a incredible aventure with God since 40 years 😉 Lylo
On est d’accord avec toi aussi Lylo, si toutefois ce que tu entends par « appliquer les conseils » revient à dire que l’amour des athées soit au centre même de notre vie.
Oui c’est bien cela 😉
Bjr. Je comprends comment et pourquoi pas éviter mais fuir le débat, Mais je pense qu’il faut plus tôt nous aider à trouver des arguments convaincants pour dissuader un athée, Et même le convertir. Ce soir par exemple j’ ai fuis mes voisins qui voulait ouvrir ce débat, Comme je ne suis pas assez outillé pour les convaincre et je ne voulais pas laisser le doute planer dans mon esprit, j’ ai préféré partir… Donc ce sera bien d’avoir les arguments solides pour mener le débat plutôt que le fuir. Merci
Bonjour Guina,
Le discours des athées se base sur beaucoup de choses différentes qu’il est compliqué de répondre dans un seul article. Je t’invite à lire l’article : http://ow.ly/vKQZ309Z9P9 qui te donne des pistes sur comment éviter le débat inutile. Il ne répondra pas aux questions mais te propose des idées concernant les athées.
Assez de théorie,passons à la pratique : )
Bonjour,est-ce que quelqu’un voudrais débattre avec moi de l’existence de Dieu?Je ne trouve malheureusement fort peu d’endroit où l’on peut en débattre.Je suis athée et si quelqu’un voulait me donner ses 5 meilleurs arguments pour l’existence de de dieu,et répondre aux mien,ce serait avec plaisir. (en supposant que je ne n’oublie pas de revenir répondre,et en supposant que la religion vous amène assez peu de bonheur pour que vous n’ayez pas peur de perdre le débat.Si la preuve de l’existence de Dieu menaçait ma santé mentale,il serait irrationnel de ma part de chercher le débat )
-Si Dieu est veut nôtre bonheur(priorité absolue) et est omnipotent(donc personne ne peut l’empêcher de faire le bien,même le diable ) ,pourquoi le monde est il si terrible?(le libre-arbitre passe après le bonheur ,on peut rendre heureux sans priver du libre-arbitre qui n’est ,scientifiquement parlant,qu’une illusion)
-Si Dieu souhaitait la propagation de sa religion,pourquoi n’utilise il pas son omnipotence pour me convaincre,ou à la limite pour me montrer une preuve(donc pas d’atteinte au libre-arbitre)?
-La religion musulmane à grand un nombre de fidèles ,hors leur religion est une invention.Pourquoi ne serait-ce pas le cas de la religion chrétienne?Le fait de servir le vrai Dieu n’aurait il pas du permettre à la religion chrétienne d’être bien plus répandue,notamment grâce aux révélations?
-En relation avec la dernière,n’est il pas étrange que les deux religions les plus influentes du monde ont-elles fait intervenir une criminalisation de la non-foi(ne serait-ce qu’en pensée),une incitation à obéir ,un maitre suprême qui voit tout,punit extraordinairement et récompense énormément (mais de manière improuvable),des privilèges du clergé,une haine des autres religions,et une forte incitation à convertir les autres? Ne peut ont pas imaginer que ces religion ne soient rien d’autre que des idées qui sont très douées pour se répandre ,éliminer la concurrence et perdurer?
-Pourquoi les miracles,qui apparemment étaient assez courant autrefois,ont reculés au fur et à mesure que la science à progressé? Pourquoi cette soudaine passivité de Dieu(je considère que seuls les scientifiques peuvent déterminer la véracité d’un miracle,et je parie sur le fait que leur réaction face à un miracle serait de la curiosité plus que l’envie de cacher les faits.)
Hello Phil
Merci pour ton commentaire super intéressant. J’ai transféré tes questions à une personne qui aime justement réfléchir la foi de façon rationnelle et je suis certain qu’il appréciera prendre le temps de te répondre. S’il te contacte toutefois, ce sera par email. Je lui ai transmis ton adresse email.
Bonjour.
Vous posez de bonnes questions, et y répondre convenablement, demanderait des livres entiers ! D’ailleurs, il existe des tas d’ouvrages théologiques sur l’existence du mal, la liberté, …
Je vais simplement prendre deux points qui sont important pour moi, en essayant d’être précis, mais sans être trop long non plus.
Avant de commencer, je pense qu’il faut faire des distinctions très précise sur le sens des différents mots : foi, Dieu, croyance, religion, église, …
Point 1 : sur les religions.
« Religion » vient du latin « religare » qui signifie « relier ». Une religion relie à la foi l’homme de foi à son Dieu, mais aussi entre elles les personnes qui croient de manière suffisamment proche pour qu’il soit possible de considérer qu’il s’agit d’une foi commune. Ainsi, les religions sont bien des constructions humaines. Cependant, tout groupe social, quel qu’il soit, à besoin de se cimenter sur des principes de bases, nommés « dogmes » quand il s’agit de religion. Pour la république française, ce sera « Liberté, Egalité, Fraternité ». Ainsi, une personne prétendant que les blancs ne sont pas égaux avec les noirs sera mis au ban de cette communauté. Malheureusement, quelque soit la nature du groupe social en question, il peut arriver que des sous-groupes se radicalisent et se mettent à penser que leur façon de voir les choses est tellement important qu’ils doivent à tout prix l’imposer aux autres. Et ce, quel que soit l’origine du principe à défendre par les extrémistes (voir action directe). Tout çà pour dire que ce n’est pas parce que les humains ont tendance à la violence que le principe de base qu’ils disent défendre est mauvais. Au vu du nombre de « républiques démocratiques » totalitaires qui ont existés, il ne faudrait plus croire ni en la démocratie, ni en la république !
Pour moi, il n’y a pas de fondamentalement de « vraie religion », tout comme il n’y a pas de vraie façon d’honorer ses ancêtres. Chaque société peut le faire différemment, en fonction de son histoire et de sa culture. En revanche, il existe des religions dont les principes de bases sont opposés aux miens, et il m’est donc impossible de dire que cela s’équivaut ou que je n’ai pas une préférence. Tout comme je ne peut pas défendre la liberté de parole en France et la censure en Chine.
Point 2 : A propos de la preuve de l’existence de Dieu (et des miracles).
Il y a encore plus à dire, et je vais avoir du mal a résumé. Désolé si c’est long.
Avant d’aller plus loin dans le fond, je tiens à souligner que l’Eglise prends avec de plus en plus de prudence chaque « miracle » qu’on lui remonte, et qu’elle envoi des scientifiques à chaque fois qu’on lui propose de valider un miracle. A Lourdes, les médecins ont reconnu 7000 guérisons inexpliquées. L’Eglise n’en a reconnu que 70 en tant que miracle. On peut aussi parler d’un cas d’icône orthodoxe pleurant, reconnu par un huissier de justice, et dont le contenu à été analysé par un labo comme étant de l’huile d’olive extrêmement pure. Bien entendu, on ne peut prouver que les guérisons viennent de Dieu et que l’exsudation est une charlatanerie bien montée (elle n’a pas été reconnu par l’Eglise orthodoxe).
Mais arrêtons avec ces preuves qui n’en sont qu’aux yeux de ceux qui veulent en voir. Pour moi le principe même de l’idée de Dieu est qu’on ne peut prouver ni son existence ni son inexistence. D’ailleurs, parler d’existence à propos de Dieu n’a pas vraiment de sens. Qu’est-ce qu’exister ? Pour un chrétien, Dieu n’a existé dans notre monde que sous la forme de Jésus, l’Emmanuel (Dieu parmi nous). Aucun historien athée récent ne remet en cause l’existence de Jésus. En revanche, le considérer comme Dieu est un acte de foi. LA conclusion, c’est que prouver l’existence de Jésus ne change rien au problème.
Car il s’agit d’un problème de foi et non de croyance. La croyance est la certitude infondée qu’une chose est vraie, sans en avoir la preuve, mais alors qu’elle est, ou serait en théorie, prouvable. Ce n’est pas une démarche scientifique, car celle-ci doit faire avec les hypothèses (non-certitude infondée qu’une chose est vraie, sans en avoir la preuve, mais alors qu’elle est, ou serait en théorie, prouvable) et des faits (certitude ondée qu’une chose est vraie, en en ayant la preuve). Le cerveau humain, pour son fonctionnement optimal, a besoin de fonctionner avec de l’approximatif, dont avec des croyances. C’est un mécanisme inconscient.
Mais il y a une grosse différence avec la foi. La foi est une démarche volontaire de considérer comme vrai quelque chose dont on sait qu’on ne peut prouver qu’elle l’est. Prenons l’exemple d’une mère qui voit son fils passer un examen. Avant que celui-ci n’y parte, elle peut lui dire : Je crois en toi. Elle n’est pas en train de remettre en doute l’existence de son fils (!), ni de dire qu’elle pense qu’il a eu ou pas son examen. Il ne peut y avoir de preuve qu’il a eu son examen ou pas, puisqu’il ne l’a pas encore passé. En revanche, une fois que ceci est fait, elle peut penser, a tort ou à raison, que son fils a eu son examen. Il s’agit de la croyance : le destin est scellé, mais elle n’en a pas encore la preuve de ce qu’elle avance. Une fois les résultats arrivés, c’est un fait. Cependant, au final, ce qui a fait le plus de bien à l’enfant, c’est que sa mère lui ai dit qu’elle avait la foi en lui. C’est là qu’est le vrai lien. La foi nécessite l’improuvabilité fondamentale de l’objet considéré. Pour conclure, je dirai que je serais bien plus peiné dans ma foi si on me prouvait l’existence de Dieu que l’inverse. L’acte de foi est un acte volontaire. Comme l’a dit Jésus à ses disciples : « Pour vous, qui suis-je ? ».
PS : Ecrire ce texte m’a pris 1 heure. C’est un acte personnel, qui n’engage que moi. Je suis bien conscient que, malgré tous les efforts que je pourrais faire, personne ne pourra mieux connaitre ma foi que moi-même. Et ce, même si j’écrivais des livres entiers. Mon but ici n’est pas de débattre, car, même si c’est intéressant pour me faire progresser dans ma réflexion, je n’aurais pas le temps suffisant à consacrer à ce débat.
Hello Cris
Merci énormément pour ton commentaire, solide et plein d’humilité.
Je te remercie énormément pour ces points précieux et ces parallèles que tu as fait.
Je suis conscient qu’un article ne peut démystifier l’existence de Dieu, toutefois, mon article n’avait uniquement pour but de montrer aux chrétiens, que les débats ne sont parfois pa ce qui touche, mais les preuves d’amour oui. Et petit à petit, des conversations pourront s’ouvrir sur le pourquoi vouloir offrir de l’amour gratuitement.