Quand tu mélanges dans un baril de la poudre de chrétiens – prosélytes pour l’existence d’un Dieu unique – et de la poudre d’athées – prosélytes pour la non-existence de Dieu – tu obtiens très facilement une explosion de débats sur Facebook et Twitter.

Voici quelques raisons pour lesquelles j’ai vu des conversations tourner au vinaigre en tant qu’ancien athée.

Attaquer la science

Beaucoup de Chrétiens s’opposent au pouvoir de la science pour décrire la réalité physique, alors qu’ils prennent eux-mêmes des antibiotiques et utilisent un téléphone. La science a fait des choses remarquables pour la civilisation humaine depuis son apparition – l’Eglise n’en est pas encore à prier pour voir un robot sur Mars. Il n’y a pas à tergiverser : la science, ça fonctionne !

« La science n’a pas toutes les réponses » est un faible argument malheureusement souvent utilisé par les chrétiens !

La science est conçue pour admettre son ignorance et pour rechercher de meilleures données. La science peut ne pas avoir de réponse à ce qui est arrivé avant le Big Bang, mais ça ne fait pas de Dieu l’explication par défaut pour autant. Quand nous attribuons à Dieu ce que la science ne peut expliquer, nous plaçons notre foi dans une course, fuyant le front de la continuelle avancée scientifique. Après tout, on a pendant longtemps pensé que la Terre était le centre de l’Univers, témoignage de l’amour de Dieu pour nous, alors qu’aujourd’hui nous savons que l’Univers n’a aucun centre.

Laissons la science être la science – surtout en considérant toutes ces fois où elle renforce les bénéfices mentaux, émotionnels, physiques et sociaux de la foi et de la communauté spirituelle.

Dire des athées qu’ils n’ont pas de morale

Si la morale vient de Dieu, ça reviendrait à dire que les personnes sans Dieu n’ont pas de morale, c’est ça ?

Ce n’est pas seulement offensant, c’est probablement très faux. Par exemple, des données sociologiques semblent indiquer que les athées mariés, auraient tendance à avoir une grande morale étant moins susceptibles de divorcer que la moyenne.

Nous sommes condamnés si les chrétiens forment le peuple avec le plus de morale. Jésus avait une morale remarquable, mais les Ecritures nous demandent-elles de chercher à avoir le dernier mot ? Nous sommes plutôt appelés à être aimant, joyeux, artisan de paix, patient, bon, bienveillant et faisant preuve de maîtrise de soi.

Faire des clichés

Tu l’as déjà entendu celui-là ?

Dieu est amour. Donc sans Dieu, pas d’amour. Seuls les chrétiens connaissent l’amour.

Il y a une vérité fantastique dans cette idée : Dieu est amour. Malheureusement, le reste est faux et offensant. J’ai aimé ma femme et mes enfants en tant qu’athée et des millions d’athées autour du monde agissent de même.

Sans Jésus, pas de paix. Connais Jésus, Connais la Paix.

Voilà un autre slogan qui est facilement balancé par les chrétiens. Mais que se passe-t-il quand ce slogan arrive jusqu’aux oreilles d’un athée qui apprécie sa vie, donne de son temps et de son argent à des associations humanitaires et qui est prêt à pardonner les chrétiens qui l’insultent ?

Je ne peux pas compter le nombre de fois où j’ai entendu un chrétien accuser un athée de se revendiquer incrédule pour cacher de la colère contre Dieu. Ça peut être vrai parfois en effet, mais la plupart des personnes athées ne sont pas plus en colère contre Dieu que contre le Père-Noël. Ils n’y croient pas c’est tout.

Si ce slogan a pu se retrouver collé sur le pare-chocs de certaines voitures, il n’a pas sa place dans un débat.

Ignorer leur vision des choses

Beaucoup d’athées sont d’anciens chrétiens. Plusieurs d’entre eux connaissent donc bien la Bible. Souvent, ce n’est pas l’ignorance de la Bible qui les a éloigné de la foi, mais une certaine analyse de ce qu’elle raconte. 

D’après toi, que ressent un athée à qui l’on dit que s’il trouve des contradictions dans la Bible, c’est parce qu’il n’a pas le Saint-Esprit ? Ce serait comme lui dire qu’il n’y a pas d’intérêt à engager un débat avec lui, à moins qu’il admette qu’il a déjà « perdu » le débat.

Débat

Les débats ardents peuvent susciter nos défenses psychologiques. La communication conflictuelle nous pousse à être sur l’offensive, la défensive, voire même les deux – et l’objectif devient de « gagner » la discussion. Nous connaissons tous ce sentiment et parfois, nous continuons même de nous « battre » après avoir réalisé que nous avions tort.

Les débats ne doivent pas chercher à savoir qui détient la vérité, il s’agit d’être juste. 

Quand Jésus a été interrogé sur le plus grand de commandements, Il leur répondit d’aimer Dieu avec tout ce qu’ils avaient. Quand on lui demanda quel est le deuxième plus grand commandement, Il répondit d’aimer les autres comme nous-mêmes. À un autre moment, on demanda à Jésus : « Qui est mon prochain? ». Il leur répondit en racontant une histoire très subversive au sujet d’un homme qui avait été agressé et abandonné le long de la route. Deux personnes de l’élite religieuse et sociale passèrent à côté sans chercher à lui venir en aide. Mais alors que les Samaritains étaient le groupe ennemi des Juifs du temps de Jésus, c’est finalement un Bon Samaritain qui est venu en aide à cet homme.

Puis Jésus demanda : ‘Qui de ces trois personnes a été un vrai voisin pour celui qui a été frappé par les voleurs ?’

Le docteur de la loi répondit : ‘Celui qui a montré de la pitié.’

Jésus dit alors : ‘Va et fais de même !’

Si Jésus racontait la même histoire à l’église moderne aujourd’hui, je me demande si cette parabole ne ferait pas intervenir un pasteur, un responsable d’église – qui passent à côté sans s’arrêter – et le Bon Athée qui s’arrêterait pour aider.   

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Article traduit et adapté par yesHEis France de ‘original en anglais, posté par Mike McHarque sur RELEVANT, que tu peux retrouver ici .

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Nous pouvons être une différence dans le monde dans lequel nous vivons. N’oublions toutefois pas de refléter l’amour de Christ dans ce que nous disons.

Je crois en toi.

Bastien Cuenot.