Souvent, dans notre passion à vouloir parler de Jésus, on en oublie de se mettre à la place de la personne en face de nous. Il nous arrive de repartir frustré d’une conversation sur la foi, pensant que la personne n’a pas adhéré à ce qu’on lui a raconté. Mais j’ai remarqué qu’on peut inverser la tendance lorsque l’on souhaite communiquer l’Évangile de manière plus accessible.

Le langage sert avant tout à se faire comprendre

Imagine-toi être Dr Dolittle et essayer de partager ta foi avec un ours. On a certes un Dieu qui sait faire parler les ânes, mais bon tu avoueras que c’est mal parti pour se faire comprendre ! A moins de parler le langage de l’ours. 

Quand tu t’adresses à un non chrétien, ça peut avoir le même effet, parfois ! On oublie souvent qu’il n’a pas forcément d’arrière-plan chrétien, qu’il n’utilise pas non plus le même vocabulaire que toi quand il parle de foi ou de religion. Et ça, c’est super important de le prendre en compte. Pourquoi ?

Ton but n’est pas de faire réciter le plus de prière de repentance. Ton but, c’est que la personne développe une relation personnelle avec Jésus. Et pour cela, il est important qu’elle comprenne :

  • Qui est Jésus
  • Ce qu’il nous apporte
  • Comment vivre ce qu’il nous propose

Pour cela, il y a des mots et des expressions à sortir de ton champ lexical de la foi, pour que ce que tu racontes soit compréhensible par le plus novice des novices. Tout en sachant que ça ne changera pas le sens du message.

  • Veux-tu être sauvé ?
    • Euh, de quoi ? De la noyade ? Il y a un incendie ???
  • Jésus veut pardonner tous tes péchés et te purifier par son sang.
    • Ouh laaaa, c’est carrément gore tes rites ! Mes péchés ? Mais je n’ai rien fait de mal, moi !

Ça peut faire sourire, et encore là, c’est gentil ! On pense bien faire, on est habitué avec ce vocabulaire d’église, mais on oublie de rendre notre discours accessible, pour qu’il puisse être compréhensible.

Lorsque Jésus s’exprimait, la foule était captivée par ses enseignements et sa sagesse. Elle buvait ses paroles et pourtant, quand tu regardes, il utilisait souvent des mots à la portée de tous pour communiquer ce qu’il avait à dire.  

Alors, je me suis dit qu’on pourrait replonger dans le message de l’Évangile, pour le rendre intelligible pour  tout le monde sans en modifier son sens profond.

Leçon n° 1 : Révision sur le salut

Là, tout de suite, si je te demande :

  • Quel est le message de Jésus ? Pourquoi est-Il venu sur Terre ? En quoi consiste le salut ?

Que me réponds-tu, sans réfléchir, spontanément ?

  • Jésus est venu sur Terre pour me sauver de mes péchés. Je suis sauvé parce que je crois qu’il est mort et ressuscité. Dieu m’accorde son salut par grâce, par le moyen de la foi.

Si c’est ce que tu aurais répondu, bravo ?

Tout cela est juste, mais ça reste quand même insuffisant ! Il manque encore plusieurs paramètres pour compléter la réalité du salut de Dieu :

  1. Quel genre de salut Jésus propose-t-Il ?
  2. Pourquoi les gens ont-ils besoin de ce “salut” ?
  3. Quel est ce moyen pour être sauvé ?

Le salut : une assurance bien-être ?

Sais-tu que dans quasi toutes les religions, il est proposé aux hommes :

  • D’être délivrés de leurs souffrances ?
  • De leurs (mauvaises) conditions ?
  • D’améliorer leur sort ?
  • etc.

En résumé, avec l’aide de Dieu ou d’autres divinités, esprits, méthodes, philosophies ou concepts, on promet aux hommes une “vie meilleure” sous certaines conditions. Sur le principe du “mérite humain”, en ajoutant des efforts personnels, en pratiquant toutes sortes de bonnes œuvres, en suivant  des rituels (méditations, prières, offrandes, dons, service, etc.)

Jésus, lui, nous offre la vie en abondance. Mais il nous l’a offerte parce qu’il savait qu’on ne pourrait tout simplement pas l’acheter/le payer par nos propres efforts. Mais ça ne s’arrête pas là. Jésus n’est pas venu nous offrir une assurance bien-être, surtout quand tu sais ce que le corps de Christ a dû subir dans les derniers temps.

Bien loin d’être venu juste pour résoudre nos difficultés du quotidien :

  • Jésus n’a jamais dit qu’il nous délivrerait de la souffrance ici-bas. Aïe ! Première claque sur une idée reçue, vieille de très longue date !
  • Mais il est venu pour nous délivrer du péché (Matthieu 1.21). De celui qui conduit à la mort spirituelle éternelle – séparation éternelle avec Dieu. Ça change quand même pas mal la donne !

Mais tu as dû remarquer que toutes les personnes non chrétiennes autour de toi ne sont pas nécessairement des drogués, alcooliques, pervers sexuels ou “satanistes” (se déclarant comme disciples de Satan). Certaines sont de “bonnes personnes”, sans avoir Jésus dans leur vie. Alors, à quoi bon être sauvé ?!

Le salut : assurance-incendie à vie ?

Souvent, il y a confusion entre “besoin” et “nécessité”. La plupart des chrétiens évoquent le salut comme la bonne solution pour échapper à l’enfer. Donc, le salut serait-il une “assurance-incendie éternelle”, en quelque sorte ? Oui, mais pas que !

Premièrement, Jésus est venu pour notre péché. Le péché, c’est un problème intérieur bien plus grave que nos problèmes extérieurs car la corruption est bien ancrée dans le cœur de tout homme. Même une fois débarrassés de tous nos problèmes, d’autres surviennent ensuite, à cause de ce péché, véritable poison. (Matthieu 15.18-19)

Tout cela engendre les difficultés extérieures : c’est ainsi que tu peux l’expliquer autour de toi. Si la racine (le péché) est traitée, alors ces manifestations disparaîtront au fur et à mesure. C’est donc une nécessité d’être délivré du péché !

Mais si Jésus est venu sur Terre, ce n’est pas uniquement pour nous faire éviter l’enfer, sinon, une fois sauvés du péché, nous pourrions simplement mourir et le rejoindre. On reviendrait au Jardin d’Éden en quelque sorte, et l’histoire recommencerait. Sauf qu’on reste sur Terre, même après avoir été sauvé de notre péché. 

Le message du salut de Dieu, c’est aussi de nous faire goûter, sur Terre, à une relation intime et personnelle avec le Père, au travers de Jésus et par l’action du Saint-Esprit.

Quel moyen proposer pour être délivré du péché ?

3 étapes simples et essentielles pour proposer une première rencontre avec Jésus, à ton entourage :

  1. Faire prendre conscience que sans Jésus, le péché continuera à faire son œuvre massive de destruction – souffrances, difficultés, maladies, divorces, mort spirituelle éternelle, etc. – mais qu’avec Jésus, nous avons la possibilité de dépasser le pouvoir du péché qui nous asservit.
  2. Proposer de prier pour demander à Jésus le pardon de ses péchés et le remercier d’avoir tout porté à la croix : c’est ce qu’on appelle “confesser ses péchés et se repentir”.
  3. Expliquer qu’en acceptant de le laisser transformer son cœur par un processus de délivrance permanent (on ne se débarrasse pas du péché avec une petite prière), Dieu agira en lui. Il s’agit de prier continuellement pour cela.

Demander pardon à Dieu pour nos péchés et son aide pour une transformation intérieure, voilà qui change la vie !

Dans la 2ème leçon, tu verras qu’il est tout à fait possible de parler du “péché” sans que l’on te rejette. Je te sens impatient !