Le milieu d’où tu viens, ton vocabulaire, ton style de vie, tes centres d’intérêts, ton mode vestimentaire, ta couleur de peau, ton éducation et mêmes tes croyances, tout cela te dirige souvent naturellement vers certains groupes de personnes plutôt que d’autres.

Mais comment faire pour accueillir au mieux la personne en face de toi, en dépassant certains clichés et formatages chrétiens, pour pouvoir lui présenter un Jésus sur mesure pour sa vie personnelle ?

En 4 points

On dit que “l’habit ne fait pas le moine”, et pourtant, c’est souvent difficile de ne pas s’arrêter à ce que notre oeil perçoit. Ne pas juger à l’apparence n’est pas aussi simple qu’on le croit !

Dans notre intention de “Vivre en Mission” pour partager notre foi en Jésus-Christ, nous avons besoin de dépasser les premières impressions. Créer des liens et entretenir une relation peut être un bon moyen pour faire tomber des barrières et construire une zone de confiance. Malheureusement, de manière plus ou moins inconsciente, on se permet de coller des étiquettes sur le front des non-croyants, d’après tout un tas de critères qui nous sont propres.

Lorsque je repense à mes débuts, je me rends compte que j’ai fait ce genre d’erreurs moi aussi. Alors si je peux t’éviter quelques frustrations et certaines erreurs, continue à lire !

1- Qui suis-je

Je suis en mission, je suis donc un “missionnaire” au service de Dieu. Jésus nous appelle “disciples”. Être conscient que notre mission est en perpétuel apprentissage, au service de Dieu et des autres, y compris de ceux qui ne connaissent pas encore Jésus, nous rappelle que les différences ne sont pas à éviter. Mais à accueillir.

Jésus nous a montré plusieurs exemples lorsqu’il a lavé les pieds de ses disciples, qu’il a fait passer les intérêts des foules qui le suivaient avant les siens ou quand il s’est mélangé avec les “gens de mauvaise vie” par amour pour ces personnes différentes.

Avoir un regard aimant et égal, indépendamment des différences, c’est clairement pas simple, je te l’accorde. On est tellement bourrés de préjugés ! C’est pour cela que se rappeler que tu es missionnaire sur terre, te poussera à accueillir la différence.

2- Comment devenir indulgent

C’est bien connu : les gens trouvent toujours plus facilement (et plus rapidement) un défaut parmi 10 qualités ou une erreur parmi 20 réponses justes. C’est l’inconvénient de notre esprit critique ! Mais n’oublie pas cette réalité : “Retire premièrement la poutre de ton œil…” (Luc 6.42) parce que tu n’aimerais sûrement pas non plus qu’on te fasse la liste de tout ce qui ne va pas chez toi, au premier regard.

Être indulgent dans ta mission, c’est savoir s’attarder sur les qualités d’une personne, en ayant un regard aimant, même lorsque tu vois certains défauts difficiles à concevoir pour toi ou certains propos qui te paraissent choquants. C’est de cette façon que tu feras ressentir, à la personne en face de toi, que tu l’acceptes comme elle est.

3 – L’importance de la contagion

Je te l’ai dit, Jésus aimait se mélanger aux différences. Zachée, la prostituée, les lépreux … il ne semblait pas dire : “Ah non, c’est au-dessus de mes forces !

Jésus n’avait pas peur de se mouiller ni de se “polluer” en compagnie des mauvaises personnes. Pourquoi ? Il avait compris qu’il pouvait être la personne contagieuse ! Sa pureté, sa bonté et son amour se sont propagés sur les autres comme une épidémie d’amour. Denis Pottiez et son équipe côtoient des SDF, issus de différents horizons et histoires. La plupart sont des laissés-pour-compte. Comme Jésus, cette équipe les approche pour les aider, les écouter, les aimer !

Jésus ne te demande pas de te saouler avec les alcooliques pour mieux les comprendre, ni de te prostituer pour approcher les prostituées. Mais il montre bien que t’intéresser aux personnes différentes de toi, ne va pas pour autant te “dépraver”. Parce que tu portes en toi la contagion d’amour.

4 – Apprendre à se déformater

Mais au final, c’est quoi “une personne de mauvaise vie” et à quoi ressemble-t-elle ?

C’est celle qui se drogue, qui se comporte vulgairement, qui ne pardonne pas ou qui ment ? Est-ce une personne qui ne correspond pas à nos morales et valeurs ?

Judah Smith, dans son livre “Jesus Is” décrit la façon que nous avons à penser des autres en fonction de ses propres “lois” :

« Voici comment je m’assure que je vais bien. Je fixe des règles adaptées à mon niveau de vie, puis je vous juge selon ces critères. Si vous suivez mes règles, vous êtes une bonne personne. Si vous ne le faites pas, vous êtes une mauvaise personne. Si vous avez des règles plus strictes que moi, vous êtes un coincé qui a besoin de se détendre. »

Au vu de cette description, on est tous quelque part “une personne de mauvaise vie”, quand on y pense. On a tous des couches et des couches de critères qui ne nous aident pas à être suffisamment déformaté pour bien fonctionner. Pour pouvoir accepter d’autres données d’entrée et fonctionner avec. Toutefois, reviens au 1er critère pour ne pas te transformer à chaque nouvelle donnée.

Mon conseil  

C’est le moment d’être sincère avec toi-même. Pour cela, je te propose de faire une liste de tes règles, de tes normes, tes clichés et tes préjugés et de prier pour que Dieu les transforme en une seule loi : la loi de l’amour.

Je suis conscient que notre approche se perfectionne à mesure qu’on répète les expériences. Comme je te l’ai dit, je continue d’apprendre de mes erreurs. La peur de mal faire ne doit donc pas t’empêcher de te lancer ou de recommencer.

Rappelle-toi : tu n’es pas seul dans cette grande mission ! Dieu t’a également équipé, et en aucun cas tu dois partir la fleur au fusil : t’inspirer de Jésus, discuter avec Dieu et méditer sa Parole te permettront de ressembler toujours plus à l’exemple de Jésus face à la différence.

Comment adapter son message et son attitude en fonction de la personne en face de soi ? C’est ce que je te propose de découvrir dans mon ebook : 10 clés pour interpeller une personne avec le message de Jésus !