J’ai une tension assez grande en moi que je dois t’avouer : J’aime débattre !
J’ai même l’impression que c’est bien ancré que nos sociétés francophones : Sénat, plateaux-télé, émissions radio, … Les Français et Francophones aiment s’exprimer ! On aime argumenter, philosopher, débattre sur un sujet. Mais quand il s’agit de parler de ma foi autour de moi, j’entends souvent : 

On peut parler de tout ici, mais pas de politique ni de religion !

C’est le cas, quand on n’arrive pas à se mettre d’accord sur un sujet, entre amis ou en famille, on préfère carrément éviter le sujet. Mais plutôt que de partir dans des extrêmes, je te propose d’affiner ton dialogue pour un débat de qualité. C’est parti ! 

Passé Maître dans l’art de débattre

Jésus savait jongler entre silence et répartie, autorité et douceur. Il faisait preuve d’une rare sagesse et d’une intelligence capables de résister aux pièges des docteurs de la Loi, ceux qui aimaient justement débattre.

Je me suis inspiré de Lui pour t’apporter quelques clés qui t’aideront le jour où tu te retrouveras au milieu d’un débat sur la foi. Parce que la Bible ne nous demande pas de fuir le débat, mais de savoir défendre sa foi, en gardant une bonne attitude :

Soyez toujours prêts à vous défendre contre quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous : mais {faites-le} avec douceur et crainte, et ayant une bonne conscience, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ceux qui décrient votre bonne conduite en Christ soient couverts de confusion.” (1 Pierre 3.15-16)

1 – Quelle est ton attitude de départ ?

Tout démarre avec ton attitude et ta motivation. Quelle que soit la méthode d’évangélisation que tu choisiras, c’est ton attitude et ta motivation qui feront la différence au départ.

Jésus savait doser. Il suffit d’un petit dessin esquissé sur le sol et d’une seule phrase pour calmer une foule prête à caillasser une femme fautive d’adultère. L’attitude de Jésus n’était pas de riposter encore plus fort ou de chercher à être plus intimidant. Il a agi dans le calme, se montrant juste et aimant.

?Dans un débat, prend une attitude juste et aimante, pacifique et posée.

2 – Comment réagir quand quelqu’un se moque de Dieu ?

Qui n’a pas entendu des paroles ou représentations assez choquantes sur Jésus ? Que ce soit dans la presse, par des stars de la musique, de la part d’amis ou de personnes qui ne supportent pas tes croyances, il semble plus facile de se moquer de la foi, plutôt que de s’y associer.

Certains même utilisent le message ou l’exemple de Jésus pour souligner des choses complètement contraire à ce qu’Il a voulu apporter. On oublie le message principal, on s’en sert pour autre chose. Jésus a aussi subi ces moqueries et insultes, jusque sur la croix d’ailleurs. Mais comment a-t-il réagit ? Dans le silence et la prière : “Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font.” (Luc 23.34). Il n’a pas eu besoin d’un avocat !

?Dans un débat, savoir se taire et prier quand tu sens que ça ne mènera nulle part n’est pas un signe de faiblesse.

3 – Quel ton adopter quand on te manque de respect par rapport à ta foi ?

Pourtant quand les Pharisiens ont accusé Jésus de chasser les démons par Béelzébul, Jésus a argumenté fermement pour renverser leurs critiques, n’hésitant pas à entrer dans le débat, n’hésitant pas à se montrer autoritaire et sûr de lui dans ses explications. Ce qui lui a permit de clore la discussion (Matthieu 12.24-32). Mais tu remarqueras que son argument était solide, fondé et rationnel. Il n’avait rien d’émotionnel, ce qui est souvent une cause de grandes tensions. 

À l’inverse, il y a aussi l’exemple où Jésus propose de présenter l’autre joue, comme un véritable choix. Celui d’accepter que notre force n’a pas la même définition que celle que la société veut lui donner. Les deux exemples viennent de Jésus.

?Dans un débat, il est important que tes arguments soient solides et fondées pour éviter que l’émotion ne prenne trop le dessus.

4 – Que faire quand la discussion tourne au vinaigre ?

Beaucoup de personnes aiment avoir raison et se montrent intolérantes quand les avis sont différents des leurs. Il y a sûrement au moins une personne à qui tu penses, là maintenant. Ça me fait penser à toutes ces fois où Jésus a dû filer quand le ton montait ou que les Juifs cherchaient à le faire mourir. Il avait la puissance pour tourner les choses en sa faveur, mais il ne l’a pas fait. Pourquoi? Sa mission n’était pas encore terminée sur Terre. 

Ce que ça m’apprends, c’est que si tu ne peux pas quitter un repas ou une discussion sur le champs, tu peux par contre choisir de clore la discussion en proposant de la continuer une autre fois, avec un ton plus doux et une ouverture plus grande. Ton but ne sera pas d’imposer tes arguments, mais de proposer une autre façon de voir les choses.

?Dans un débat, reporter une discussion tendue est une vraie marque de sagesse.

5 – Faire réfléchir plutôt qu’argumenter

Il y aussi ceux qui se braquent à mesure que tu réponds de ta foi. A mes débuts, je pensais qu’avoir réponse à tout, même de façon solide et intelligente, aurait un effet convaincant sur les autres. Résultat : la plupart se renferment sur leur position et se mettent sur la défensive. A ce stade-là, tout ce que tu diras sera pris comme une attaque personnelle. L’émotionnel aura pris le dessus. Et ramener une certaine ouverture à ce moment-là est quasiment impossible.

Plutôt que de leur servir tous tes arguments sur un plateau, je crois qu’il est préférable de les amener à réfléchir, à comprendre par eux-mêmes. Bien sûr, tu les dirigeras à l’aide de questions ouvertes, comme le faisait Jésus quand il utilisait des cas pratiques comme l’impôt (Luc 20.21-26) ou l’altruisme : “Qui est mon prochain ?” (Luc 10.29-37) pour les faire réfléchir différemment. Et puis tes expériences personnelles pourront également heurter leurs conscience, parce que c’est du vécu.

?Dans un débat, fais participer l’autre en l’amenant à réfléchir par lui-même sans lui apporter toutes les réponses.

6 – Une bonne stratégie : la relation

As-tu déjà réfléchi à la place que la relation a dans un débat ? Instaurer un climat de confiance est super important pour aborder des sujets sensibles. Surtout à notre époque du grand prosélytisme où tout ce qui se rapporte à la religion est source de grande méfiance.

« Parler de Dieu sans développer d’amitié, c’est prendre le risque de perdre une amitié ! » –  Raymond Cuenot (mon père)

Et ce n’est pas faux ! Bien que ce ne soit pas la seule façon de partager ta foi, tu auras plus d’occasion d’approfondir le sujet de la foi dans une amitié que lors d’un one shot. Et c’est du vécu ! Après avoir invité mes voisins à plusieurs reprises chez moi, ils m’invitent maintenant à leur tour et nous espérons pouvoir leur parler encore plus concrètement de Jésus. À mesure que la confiance s’installe, les tabous dégagent !

?Quand tu veux partager ta foi, privilégie la relation au résultat (ici, la conversion).

7 – Se rappeler qui doit garder le rôle de convaincre

Malgré tous tes efforts, les astuces et les clés que j’ai plaisir à te donner à travers mes articles, il est préférable de laisser le Saint-Esprit convaincre et éclairer les hommes sur leur besoin d’un Sauveur. Même si Paul nous recommande de savoir répondre de notre espérance, nous ne connaissons pas tout de la personne en face de nous. Mais c’est la cas du Saint-Esprit et par conséquent, Il sait orienter les arguments en faveur de Christ.   

Alors fais en sorte que ton témoignage, ton attitude, tes connaissances baignent dans le Saint-Esprit pour que ta bouche soit un instrument en faveur de Dieu et non l’inverse.

?Avant d’ouvrir sa bouche, prier et demander l’assistance du Saint-Esprit est d’une grande efficacité. Que nos mots soient ses mots.

 

Que ce soit l’une de ces 7 clés ou toutes en même temps, rappelle-toi qu’il n’y a pas de méthode unique. Mon but est de mettre le doigt sur ce qui peut t’éviter des débats inutiles, qui nous entraîneraient dans de “vains discours”. Alors, dès que tu sens que ça dérape, demande-toi comment Jésus aurait fait et utilise la bonne clé ! 

Pour en savoir plus, lance toi ce défi de partager ta foi dans différentes situations en cliquant ci-dessous :

Tu peux le faire !

Bastien Cuenot.