Il y a des jours où même me lever me demande un effort considérable ! Dans ces cas-là, j’aimerais avoir une grue pour me sortir du lit. Alors, imagine-moi dans cet état avec des difficultés à ouvrir ma bouche pour :

  • réconforter un ami déprimé
  • soutenir un membre de ma famille qui traverse une situation difficile
  • encourager un collègue qui se dévalorise sans arrêt

On est face à un scénario Mission Impossible !

Comment apporter la paix à quelqu’un de troublé, alors que pour toi, c’est le gros coup de mou ?

 

Un coup de mou pour partager sa foi, ça arrive même aux chrétiens les plus zélés pour l’évangile ! Ça t’étonne ? Je me rappelle d’un pasteur d’une très grande église qui avait l’habitude, plus jeune, de parler de Dieu à plein de monde, peu importe où il se trouvait. Alors qu’aujourd’hui, dans la cinquantaine, il avoue préférer laisser les jeunes y aller.

Peut-être que tu t’es déjà senti coupable, trop fatigué, démotivé… pour partager ta foi aux personnes qui en auraient bien eu besoin autour de toi ? Moi, ça m’est arrivé très récemment !

Je l’ouvre ou pas ?

Alors que je sortais de chez moi pour prendre le bus, je remarque deux personnes âgées, assises, attendant tranquillement que le bus arrive. Elles commencent à se raconter leurs problèmes de dos, les difficultés que ça entraîne dans leur quotidien et là, je me dis :

Oh non, c’est pas vrai ! Dieu, laisse-moi tranquille. Je vais pas prier pour elles, ici, là sous l’arrêt de bus, alors que ma relation avec toi pourrait être bien meilleure en ce moment. Je ne vais pas prier pour ces deux femmes alors que je ne prie presque plus avec toi en ce moment ! Non, non, ce serait hypocrite de ma part. Je le ferai la prochaine fois que je les reverrai vu qu’elles semblent habiter le quartier.

Oui, oui ! Ça m’arrive aussi dire à Dieu que je n’ai pas envie de parler de Lui ! J’espère que tu ne vas pas te désabonner de mes articles à cause de ça ?! ??

Mais alors, comment apporter du réconfort à quelqu’un, quand on est soi-même dans le creux de la vague ? Comment être crédible quand soi-même on souffre ?

Je me suis dit que je ne pouvais la laisser comme ça – même si tout en moi en avait envie – que si j’avais une solution pour elle, ce serait stupide de la garder pour moi !  Alors je me suis forcé. J’ai parlé à cette petite mamie et j’ai prié pour les douleurs dans son dos. Je n’ai pas vu de guérison instantanée, imagine mes pensés culpabilisatrices qu’il fallait que je combatte au même moment. Mais le résultat appartient à Dieu, je ne suis pas Celui qui guérit !

Mais tu sais ce qui m’a poussé à le faire ? 2 choses !

1- Je ne suis pas là pour moi !

Dieu nous a donné des ordres, dans sa Parole, et il le fait aussi par d’autres moyens, comme des prédications, des podcast, des ouvrages, etc. Et il y a ce passage qui ne cesse de me reprendre à chaque fois que je le vois :

“Prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant.” (2 Timothée 4.2)

En toute occasion, favorable ou non. Wow ! C’est mon cas, là ! Ça concerne donc aussi le messager, et pas uniquement la disposition du cœur de ton interlocuteur ou de son ouverture d’esprit. J’ai voulu me dire que ce n’était pas le bon moment, que je n’étais pas en forme pour parler et encore moins pour prier. J’ai pensé (à tort !) que j’allais carrément manquer de crédibilité.

Et puis, il y a aussi l’exemple de Jésus.

2- Jésus dit que je peux le faire

Je répète très souvent dans mes articles que le Nouveau Testament nous invite sans cesse à imiter Jésus, en adaptant le style de vie du Partageur de Jésus, là où tu te trouves.  Et quand on relit les Évangiles et les Actes des apôtres, eh bien, on voit un Jésus qui passe ses journées dehors, au milieu des foules, à enseigner et guérir, même à les nourrir. Certes, tu me diras, c’était son job à temps plein. Et c’est vrai ! Mais marcher dans ses traces, cela signifie faire comme lui, en tout temps. Il faisait passer les intérêts des autres avant les siens, et il savait aussi se retirer, seul, pour aller se ressourcer auprès de son Père.

Peu importe mon état

Je ne sais pas comment vont ces deux femmes aujourd’hui. Je ne les ai pas revues depuis. Mais moi, je vais mieux ?Et ça m’a même permis de réaliser 3 points essentiels :

  • Si j’attends le moment parfait pour représenter Dieu, il risque de ne jamais arriver ou alors, ce moment est déjà passé (Mince, pourquoi je ne lui ai pas parlé de Dieu) et il ne me restera que des regrets
  • Si je pense que “mon état” va améliorer le message de Jésus, je fais fausse route !
  • Si je crois que j’y suis pour quelque chose dans le résultat, je suis aussi dans l’erreur !

Dieu se glorifie dans nos faiblesses ; c’est lui le Message, l’auteur du salut et de la guérison. Nous, nous sommes des partageurs, des collaborateurs de sa gloire.

En descendant du bus pour arriver à mon travail, j’ai aussi réalisé qu’on ne connaît pas la valeur de la petite graine qu’on a semée, car c’est Dieu qui fait croître.

Et puis, il y a cette réalité énorme qui ne me quitte pas, quand je diagnostique un “coup de mou” : ce sont tous les mensonges du diable qui traversent mes pensées pour m’empêcher de partager Jésus, alors que je ne suis moi-même pas en paix, pas en forme.

Alors, j’ai pensé à te donner cette checklist pour lui fermer la bouche, afin que toi, tu puisses à nouveau l’ouvrir ?

Astuces pour partager sa foi en zone de turbulences

Il a pourvu à chacune de tes faiblesses

On pense souvent qu’on n’est pas capable de parler de Jésus quand on est raplapla ou quand on a un coup de blues. Sur ce point, je ne te contredirai pas. Cependant, Dieu a pourvu à toutes nos faiblesses par sa Parole, créatrice de vie. Et ces pensées sont des mensonges du diable, je te le répète encore. D’ailleurs, je t’invite à relire les différents articles de cette série sur les mensonges du diable en cliquant ici.

“L’âme bienfaisante sera rassasiée, Et celui qui arrose sera lui-même arrosé.” (Proverbe 11.25)

En d’autres termes, quand tu ouvres la bouche pour parler de Dieu, tu deviens à ton tour créateur de vie. Ses mots vont apporter la guérison, le salut, la délivrance chez celui qui les reçoit… et qui les transmet.

Confrontons les mensonges acceptés !

Tu peux “entendre” les mensonges du diable te susurrer à l’oreille que tu es bien trop nul, que ce n’est pas le moment. Ces paroles viennent-elles de Dieu ? Tu vois Dieu te décourager ? Non, bien sûr ! Alors, que te dirait plutôt Dieu ? Que dit-il de moi ?

Je te propose alors d’apprendre cette check-list par cœur et de l’allonger avec tes propres expériences, en méditant la Parole, pour avoir toujours la bonne carte dans la manche :

  • Pas à la hauteur : “Ce n’est ni par la puissance ni par la force, mais c’est par mon esprit, dit l’Éternel des armées.” (Zacharie 4.6)
  • Trop faible : “Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi.” (2 Corinthiens 12.9)
  • Pas crédible : “A celui qui est ferme dans ses sentiments Tu assures la paix, la paix, Parce qu’il se confie en toi.” (Esaïe 26.3)
  • Pas prêt : “L’Éternel me dit : Voici, je mets mes paroles dans ta bouche.” (Jérémie 1.6-9)
  • Peur du regard des autres : “Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse.” (2 Timothée 1.7)

Tu as bien compris qu’il ne s’agit pas d’une méthode Coué chrétienne ! Tu ne te conditionnes pas. En réalité, tu te prépares par la prière et avec la Parole de Dieu, l’épée de l’Esprit (voir Ephésiens 6.13-18), qui peut t’apporter des révélations pour la personne pour laquelle tu vas prier.

Alors, convaincu que Dieu n’a pas besoin que tu lui files un coup de main par tes propres forces, tes capacités, tes connaissances ou ta paix ? Compte sur lui dans cette mission qu’il t’a confiée, tu n’es pas seul et il t’a parfaitement équipé !

 

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Alors tu as repris du poil de la bête ?

Bastien Cuenot.