C’est une question qui revient souvent dans mes conversations. 

Tu as reçu la révélation du Christ dans ta vie, mais ta famille proche ou éloignée ne veut rien savoir à ce sujet. C’est le cas pour beaucoup d’entre nous, aujourd’hui.

Comment leur présenter ma foi sans :

  • Me cogner aux murs de leur indifférence, de leurs moqueries ?
  • En arriver au point de devoir divorcer ?
  • Qu’on me claque la porte au nez ou qu’on me refuse aux repas de famille ?
  • Être pris dans un chantage malsain : “Si jamais tu me parles encore de ton Dieu, je te fiche dehors !” ?

 

En général, on cherche plein de moyens différents, on tente plusieurs approches, on arrose tout cela de prières, on jeûne parfois et on se dit que ça viendra un jour… mais en attendant on ne voit pas forcément d’évolution et ça nous inquiète.

Je te comprends, moi aussi je suis passé par là.

Je suis le seul à croire en Dieu

Tu es le seul dans ta famille à avoir franchi le pas. Il n’ont pas rencontré Dieu personnellement. Ça concerne peut-être tes enfants, ton conjoint ou d’autres membres plus ou moins proches : frères et sœurs, cousins, oncles, tantes, etc.

Pour d’autres, ça peut être plus subtil. Pour ma part, un membre de ma famille a connu Dieu et un jour, un événement a bouleversé sa vie au point qu’il s’est détourné de la foi. Il m’a prévenu : “Bastien, je ne veux plus entendre un mot de Dieu. Ne cherche pas à m’évangéliser !”. Pour d’autres, ce sera peut-être encore plus brut : “Fous-moi la paix avec ton Dieu !”

Ça fait mal quand ce sont nos proches ! On veut le meilleur pour eux, mais ils ne veulent pas le comprendre. C’est pas pareil lorsque ça vient d’un parfait étranger, d’un passant dans la rue, l’offense glisse plus facilement. On ne le reverra probablement plus. Mais avec notre famille, ça peut créer d’importantes blessures relationnelles : conflits, séparations, ruptures.

Silence vs. persécution

Pour ne pas en arriver là et maintenir un climat de paix dans la famille, beaucoup d’entre nous préférons garder le silence pour ne pas subir la “persécution” de nos proches. Après tout, c’est leur choix, on ne peut les forcer à croire. La Bible ne dit-elle pas de ne pas être une pierre d’achoppement pour les autres ?

On se replit sur le champ de bataille. En espérant que d’autres occasions se présenteront. Mais au final, les années passent et on choisit de “se rabattre” sur des inconnus car la blessure sera moindre.

Tu vois ce que je veux dire ?!

Pourtant c’est quand même notre famille. Nous devrions être en premier concernés par ceux qui nous sont les plus proches. Alors, comment faire ?

Comme je vis aussi cette situation dans ma famille, j’avais envie de te partager mon expérience. Je t’avais promis de t’en parler. Mon défi est de taille : cette personne a connu l’évangile mais ne veut plus en entendre parler, blessée par sa propre expérience de la foi.

Comment (re)gagner leur confiance ?

Une porte fermée reste une porte fermée. Comment l’ouvrir sans la forcer ?

C’est la question que je me suis posée et j’ai plusieurs pistes intéressantes à te montrer, qui ont fait leurs preuves.

Si la rupture n’est pas complète, si le conflit n’est pas total, il y a toujours moyen de trouver des terrains d’entente.

Mais il est certain que la foi est un sujet qui divise. Et on sait qui se cache derrière cette division. L’idée n’est pas d’enfouir le sujet pour passer de bons moments ensemble, mais de trouver le moyen de vivre l’unité dans l’amour mutuel.

Qu’as-tu possibilité de découvrir chez une personne ?

  • Ses goûts
  • Son caractère (défauts/qualités)
  • Ses centres d’intérêts
  • Ses hobbies
  • Sa(ses) passion(s)
  • Ses habitudes
  • Ses peurs
  • etc.

Et finalement, on découvre qu’on s’entend bien ! Qu’on a des tas de trucs en commun et que tout ne nous divise pas. As-tu déjà essayé de t’intéresser à tes amis pour qui ils sont, et non pas uniquement pour trouver une brèche dans laquelle glisser ton Jésus ?

Cherche la qualité et la profondeur de la relation plutôt que la performance/conversion.

Ne parle pas de Jésus, sois comme Jésus

C’est ce qu’on définit par le mot lifestyle ou style de vie : faire les choses naturellement.

Dans mon exemple, parler de Dieu avec cette personne qui a été blessée par l’Église et qui en a fait un amalgame pour tout ce qui concerne la foi, je me suis mis à appliquer ce principe de base : j’ai décidé d’être plutôt que de parler.

Voilà à quoi ça pourrait ressembler pour toi et ta famille :

  • Être à l’écoute : ses problèmes, ses doutes ou ses angoisses sont un gage de confiance pour moi pour lui apporter concrètement l’amour dont elle a besoin
  • Être attentionné : être intentionnel : lui rendre visite, mettre du temps à part pour elle, pour qu’elle comprenne qu’elle est importante à mes yeux
  • Être serviable : découvrir ses besoins et lui proposer mon aide : un déménagement, faire des courses, l’amener à l’aéroport…
  • Être attentif : je sais qu’elle aime se balader, rire et cuisiner. Alors je lui propose des temps qui l’aideront à se sentir appréciée tout en faisant ce qu’elle aime faire et vivre et on en profite ensemble.
  • Être présent : dans les bons et les mauvais moments, à fêter, célébrer et aussi accompagner les moments moins marrants. Que ce soit physiquement ou à distance (sms, email, lettre…)

Je t’ai donné mes idées, tu dois avoir les tiennes aussi, j’imagine ! Tu verras que l’affection ainsi renforcée t’ouvrira de nouvelles opportunités. Tu pourras dépasser tes actes et apporter des solutions où Jésus pourra faire la différence dans ta famille.

Ton attitude aimante va entraîner ta famille à t’écouter et considérer ce que tu vis.

 

Et pour cette personne dans ma famille : elle va bien, elle baisse les barrières. Tout doucement, mais sûrement…

Je veux t’encourager à ne pas baisser les bras. Pour toi, ce sont des petits pas, pour Dieu, ce sont d’importantes semences que Lui seul fait croître.

 

Raconte-moi, comment tu t’y prends avec ta famille et les difficultés que tu traverses. Et comment mon article t’aide à y croire à nouveau.