Si tu es comme moi, tu trouves tellement de plaisir à voir quelqu’un écarquiller les yeux en réalisant que Dieu venait de la guérir instantanément ou de voir quelqu’un qui accepte Jésus dans son coeur pour la première fois comme un guide pour la suite de sa vie. J’ai l’impression que c’est la même dose d’adrénaline que lorsque ton enfant t’appelle papa pour la première fois ou qu’il fait ses premiers pas.
Une dose d’adrénaline énorme parce que je me rappelle tout ce qui a changé dans ma vie quand j’ai accepté Jésus comme celui qui avait effacé tous mes pêchés et que je me retrouve en face de cette personne qui vit la même chose – encore faut-il qu’elle prenne du temps pour le réaliser bien sûr. Ces moments-là, c’est la grosse euphorie pour moi !
1. Quand l’euphorie nous fait perdre le but premier
Malheureusement dans cette euphorie et dans l’idée de vouloir partager l’amour de Dieu au plus de monde autour de nous, on oublie souvent que Dieu ne nous appelle pas à faire des sauvés ! Ça c’est la première étape, mais Il nous a demandé de faire des disciples de Jésus. Qu’est-ce que ça veut dire ? Aider les personnes à guérir de leurs blessures passées pour apprendre à accueillir l’amour de Dieu, leur apprendre à se détacher de leur addictions pour rentrer dans la liberté de Christ, reprogrammer le pêché en bénédictions et se diriger dans leur destinée. C’est parfois à côté de tout cela qu’on passe quand on s’attache à partager l’amour de Dieu uniquement sans s’assurer que la personne sera suivie derrière.
2. L’importance du soutien de quelqu’un
Est-ce que tu as appris tout cela tout seul ? De mon côté, la lecture seule de la Bible et les cultes à l’église ne sont pas toujours ce qui m’a le plus aidé. Il a fallu quelqu’un pour m’expliquer ce que je ne comprenais pas tout de suite du premier coup. Il m’a fallu quelqu’un pour m’aider à réaliser les blocages que j’avais qui m’empêchaient d’aller plus loin. Ces personnes m’ont aidé dans ce chemin de discipulat.
Certes, l’histoire du bon Samaritain (Luc 10: 25-37) nous indique qu’il y a les personnes – apparentées aux évangélistes – qui se chargent de chercher les personnes dans le besoin pour les amener ensuite dans un centre de soin pour qu’on s’occupe d’elles – apparenté à l’église locale. En effet, c’est un bon indicateur pour confirmer que le rôle des évangélistes n’est pas de panser les blessures et faire de la réanimation de l’âme blessée, toutefois, l’appel à faire des disciples n’a-t-il pas été donné à tout le monde dans Matthieu 28:19 ?
3. Quelques astuces pour assurer un bon suivi
a. Prise de contact
À la fin de la conversation:
- propose lui d’échanger vos contacts téléphoniques ou email. Tu peux aussi demander le Facebook de la personne.
- Si la personne ne souhaite pas te donner ses coordonnées, propose lui donner les tiennes (téléphone, email, Facebook…). Toutefois, mon expérience fait qu’on ne m’a jamais rappelé. Dans ce cas, il est aussi possible de planifier un rdv pour boire un coup et continuer la conversation. Invite une femme avec toi si tu es un homme et que tu prévoies de prendre ce temps avec une autre femme, pour éviter tout problème par la suite.
b. Ressources
Si la personne ne veut pas prendre tes coordonnées ou en attendant de vous revoir, voici des idées de ressources que tu peux avoir avec toi tout le temps qui permettront à ton contact de découvrir des témoignages de personnes ayant expérimenté l’amour de Jésus – ressources à transmettre main à main ou à transmettre par envoi :
- une carte de visite ConnaitreDieu.com pour découvrir des témoignages et enseignements en ligne
- CD ResKP pour écouter des témoignages sur la route par exemple
- Livret « Jésus en 90 minutes » qui reprend le temps d’un match de foot les différents enseignements de Jésus dans un vocabulaire accessible aux non-chrétiens
- Livret « L’évangile.net » que tu peux offrir pour les aider à découvrir le message de l’évangile avec des aides pour comprendre plus facilement.
- Un nouveau testament / une bible en leur indiquant de commencer peut-être par l’évangile de Jean
c. Relance
Au risque de paraître un peu trop commercial dans ma démarche, les statistiques disent qu’on fidélise un client en le rappelant dans les 24h qui suivent le dernier rdv. Notre intérêt n’est pas de fidéliser un client mais il est tout de même important de ne pas perdre ce premier contact car ce genre de connexion vaut de l’or.
La relance peut être un appel téléphonique, un texto, un message vocal où le message pourra être très encourageant comme
« Salut Jérémie, ta semaine a bien commencé ? Je t’appelle simplement pour te dire que j’ai vraiment apprécié discuter avec toi samedi, ça m’a fait beaucoup de bien de passer ce temps avec toi. … » .
Continuer la conversation selon la direction qu’elle prend et proposer d’approfondir sur le sujet de la foi. C’est important que tu pries avant de voir cette personne pour que le Saint Esprit puisse te guider sur les sujets de conversations à aborder pour ne pas la vexer, la froisser ou la mettre mal à l’aise.
Ce que je me suis rendu compte également, c’est que si vous n’avez pas relancé ou revu physiquement la personne dans les 3 semaines qui suivent votre première rencontre, il y a de fortes chances que tu sois passé à autre chose et que tu perdes finalement une belle opportunité d’annoncer l’amour de Jésus.
4. Connexions
Plus tu parleras de Dieu autour de toi, plus tu risques d’avoir des personnes à accompagner sur le cheminement de la foi. Ça risque de vite devenir compliqué et ce n’est pas bon pour toi non plus de suivre trop de personnes parce que tu ne pourras pas proposer le meilleur suivi – sans parler des gaffes possibles pendant la conversation quand tu confonds l’histoire de quelqu’un avec une autre. Je confesse ! 🙂
Pour cela, c’est important quand dans cette période de 3 semaines, tu fasses la démarche de connecter cette personne avec d’autres chrétiens de confiance autour de toi (de ton église, de ton groupe de maison, de ta colocation de tes amis chrétiens d’école ou d’autres églises… ) pour que d’autres puissent commencer un suivi un peu plus attentionné avec la personne. Attention à bien l’accompagner – du moins au début – dans les différents cercles de personnes que tu lui présentes pour assurer le « transfert » du mieux possible.
Si tu as une personne précise en tête pour prendre le relais du suivi de ton contact, veille à lui présenter en amont les choses que tu sais concernant ton contact (sa position vis à vis de Dieu par exemple) et de passer ensuite du temps tous les 3 ensemble. Ceci évitera des maladresses.
Si ton église a un programme pour les nouveaux dans la foi, n’hésite pas à le proposer à la personne si tu estimes que c’est le bon moment pour elle. Proposer trop rapidement d’aller à l’église ou de faire des activités avec des gens de l’église peut parfois freiner voire bloquer une personne.
Voilà quelques piste pour t’aider à assurer un bon suivi !
Tu trouveras toutefois plus de clés sur l’importance du relationnel lorsque tu approches quelqu’un avec le message de Jésus dans l’ebook 10 clés pour interpeller avec le message de Jésus.
Bastien Cuenot.
Merci Bastien pour ces conseils qui sont précieux!! Nous faisons tellement de gaffes en voulant bien faire, cela me conforte dans ce que j’ai essayé de pratiquer avec de nouvelles personnes que j’ai eu la grâce de connaître par le biais du site « connaîtredieu.com ». J’ai eu le suivit de 100 personnes internautes (beaucoup trop à la fois, mais personne pour prendre la suite), une seule est parvenue jusqu’au baptême et continue avec ferveur de servir Dieu. Pour tous les autres internautes, j’ai semé, la suite appartient à Dieu. J’ai passé le relais quand j’ai quitté mon Pays pour un autre appel.
WOW c’est super ce que tu as pu faire !! Bravo !!
N’hésite pas à mettre les personnes que tu contactes en lien avec d’autres chrétiens pour que tu ne sois pas le seul à assurer tout cela.
Quel est ce nouvel appel désormais ?