Si tu as vécu un camp jeunesse chrétien, cet été ou dans le passé, tu sais exactement ce que ces prochaines lignes veulent dire pour toi:

  • Tu te retrouves entre jeunes, libéré des parents pendant tout un camp
  • Tu te fais plein de nouveaux amis des 4 coins de la France
  • C’est une ambiance de folie et ça fait trop du bien!
  • Tu vis des moments incroyables avec Dieu
  • Tu sais déjà avant même d’arriver que tu vas repartir de ce camp méga boosté par tout ce que tu vas vivre, mais tu en ressors quand même complètement étonné

Je rentre du camp Potentiel 2016, complètement déboussolé

Je suis un des orateurs du camp Potentiel 2016 – où l’on cherche à montrer aux jeunes le potentiel qu’ils ont en eux – et me voilà parachuté au rang des responsables. 140 jeunes venus des 4 coins de la France se rassemblent à Jozerand. Je ne les connais absolument pas et je suis invité pour leur apporter ce que  « j’ai sur le coeur ». Voilà la seule directive que je reçois quelques semaines avant de la part de Jonathan Manou, le responsable du camp. Lui, non plus, je ne le connais pas avant d’arriver sur place! Tu te demandes sûrement comment j’ai atterris en plein milieu du Massif Central sans réelle connexion ?  Il se trouve que par un concours de circonstances, nous avons tous les deux assisté à la Conférence AIMG – Présence, à Lausanne et il était présent à la soirée de préparation pour Holy Spirit Night Paris que j’organisais. C’est suite à cela, qu’il m’a demandé d’être un des orateurs de son camp.

Le quotidien de ce camp va ressembler, de mon côté, à des jeunes qui viennent me parler pour se confier et trouver des conseils ; je vais me retrouver tous les jours à la table des responsable du camp, et bien que j’ai essayé quelques tentatives de m’en éclipser pour passer davantage de temps avec les jeunes (parce que je kiffe ça!! ) celles-ci ont échoué ! En fait lors de ces repas entre responsables, on profite de travailler sur l’organisation du camp. Quelques contraintes dont on s’était bien gardé de m’informer mais qui m’ont permis de rencontrer du beau monde 🙂

Destiné et donc attaqué

La soirée des présentations faite le jeudi soir, je me réveille le vendredi matin complètement angoissé. La journée continue et je ressens de plus en plus le découragement prendre place dans mes pensées :

Qui suis-je pour leur apporter quoique ce soit? 

Je suis à peine plus âgé qu’eux, pourquoi m’écouteraient-ils?

Je ne pense pas être fait pour ça finalement !

Je pensais pouvoir motiver les gens à l’évangélisation, mais j’en suis incapable. Mieux vaut abandonner maintenant pendant que c’est encore que le début.

J’ai 4 interventions prévues le lendemain et je suis sur le point de complètement baisser les bras ! Je ne comprenais pas ce qu’il m’arrivait.

Tu connais ce genre de situations où on attend quelque chose de toi, tu sais que tu en as les capacités, tu te prépares comme il faut et pourtant lorsque le moment arrive, tu te trouves le moins qualifié pour la mission qui t’est confiée ? C’est exactement ce que j’ai vécu ! Oui les émotions ont pris le contrôle de mon entendement et ce n’est jamais simple à gérer, mais cette fois-ci, mon identité a été attaquée. La personne que je suis tout au fond de moi a été remise en question ; c’est ce que l’on appelle une attaque spirituelle.

La Bible explique clairement que Satan, l’ennemi de Dieu et de toute créature de Dieu, défie les chrétiens sur leur identité pour déjouer la destinée unique et spécifique que Dieu a placé en chacun de nous. C’est ce qu’il a fait avec Eve au début de la Genèse. Satan a cherché à me faire croire que je n’étais pas qualifié pour la mission que Dieu m’a confiée, parce qu’il savait d’avance que ce que j’étais sur le point d’apporter à ces jeunes allaient les reconnecter avec leur véritable identité.

De l’explosion à la réconciliation

A ce moment-là, je ne savais pas que je vivais des attaques spirituelles et ma tendance à vouloir tout contrôler, pour ne pas être pris par surprise par quelque chose qui ne vas pas, a vite repris le dessus. Par exemple, comme j’avais l’impression que ce que j’avais préparé n’était pas assez bien pour ces jeunes, je reprenais sans cesse mes notes sous toutes les coutures pour tenter de proposer quelque chose de plus plausible.

La nuit arrivant, je décide de dormir. C’était la meilleure chose à faire pour ne pas ajouter de la fatigue le lendemain au stress déjà bien présent. Et là, gros revirement de situation ! Quand je me réveille le lendemain matin, je suis envahi d’une excitation à vouloir vivre ces 4 interventions à la chaîne, prêt à transmettre ce que j’ai eu à coeur de partager.

A la fin de la journée, ce sont des jeunes touchés qui sont venus se confier à moi et chercher à comprendre qui ils étaient au regard de la Bible et non pas au regard de la société. Ce que j’ai compris ce jour-là, c’est que je ne suis pas attaqué si je ne sers à rien.

Je suis attaqué parce que je suis sur le point de changer la trajectoire de quelqu’un en face de moi et le rapprocher de Dieu.

J’étais prêt à tout abandonner, alors que je me trouvais face à une situation pour laquelle je suis pleinement qualifié !

Mon conseil pour toi : La prochaine fois que tu partages ta foi à quelqu’un ou que tu réponds à une autre mission que Dieu te donne, rappelle-toi que les mauvaises pensées, les plans qui ne tournent pas comme tu l’avais prévu, les soudaines sources de distractions… sont autant d’arguments qui te prouvent que tu es exactement au bon endroit pour transmettre un peu plus de Jésus à la personne en face de toi parce que Dieu t’a qualifié et équipé pour cette mission. Pour cela, reste conscient de ta destinée, de ta qualification et que Dieu combat pour toi à tes côtés. Tu n’es jamais seul dans ces cas-là!

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Tu fais partie d’une aventure beaucoup plus grande que celle que tu penses et puisque Dieu croit en toi, je veux aussi croire en toi.

Bastien Cuenot.