Combien de fois as-tu parlé de Dieu à quelqu’un autour de toi – que ce soit avec tes amis, ta famille, dans la rue, au travail – tu dépenses beaucoup d’énergie en temps, physiquement, spirituellement,même parfois en argent … sans forcément récolter quoique ce soit ! Ca peut vite devenir frustrant! 

Je ne sais pas toi mais j’ai souvent été frustré de ce côté-là et je dois encore combattre ces frustrations aujourd’hui!

Un jour un commercial nous a rendu visite au travail pour une dégustation de vins et j’aimais la façon dont il nous parlait de son vin. Ca donnait envie de suivre des cours d’oenologie pour savoir reconnaître un bon vin. Il me donnait envie de connaître ce qu’il connaissait. Je me dis alors que j’ai aussi envie que ce commercial connaisse mon monde avec Jésus et qu’il ressente  lui aussi cette même envie d’en connaitre plus sur ce que je connaissais. Mais ma tentative a vite été écourtée, il ne voulait pas en entendre parler.

Ma réalité peut souvent être bien différente de celle de la Bible!

Comment se-fait-il que ma Bible me dise d’une part, que Jésus-Christ est « le même hier, aujourd’hui, et éternellement » (Hébreux 13:8), d’autre part que les foules venaient l’écouter et voyaient des miracles assez incroyables, et qu’aujourd’hui ma réalité semble plus être un manque d’audience et des refus plutôt qu’une succession de miracles et de rassemblements de foules?

On ne va pas se voiler la face, partager sa foi peut être très décourageant parfois! On essuie beaucoup de refus, on se moque de nous ou nous insulte même parfois. Les doutes s’installent, on peut vite en arriver à remettre en questions nos prédispositions à partager notre foi aux autres. Certains ont d’ailleurs abandonné en cours de route et c’est parfois tellement compréhensible.

Parlons-en!

Nous connaissons les plus grands évangélistes sur Terre et ce qu’ils ont entrepris jusque-là, mais nous n’entendons très peu parler dans nos églises de leurs ‘flops’. Doit-on pour autant se cacher de cette réalité ? Je n’irais pas jusqu’à dire qu’on cherche à la cacher, toutefois je pense que c’est nécessaire d’en parler.

La Bible parle aussi de cette réalité possible lorsque Jésus parle aux disciples avant de les envoyer parcourir villes et villages pour évangéliser : ‘Lorsqu’on ne vous recevra pas et qu’on n’écoutera pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville et secouez la poussière de vos pieds’ (Matthieu 10 :14). C’est une réalité, tout le monde n’accueillera pas le message de Jésus et c’est parfois difficile à accepter. Surtout quand on essuie beaucoup de refus les uns à la suite des autres.

Identifie les croyances derrière le découragement

Avant de combattre le découragement, il est important d’identifier les croyances non satisfaites. Ce sont ces messages inscrits en nous qui nous gouvernent dans notre quotidien et qui, lorsqu’ils ne sont pas satisfaits, peuvent avoir plusieurs conséquences dont le découragement. Combattre le découragement reviendrait donc à coller un pansement sur une blessure profonde non guérie et prendre le risque que la plaie se réouvre rapidement.

Lorsque tu auras identifié ces mauvaises croyances, ce sont elles que tu devras combattre en cherchant à les remplacer par de bonnes croyances. Ca t’aidera à surmonter ton découragement, plutôt que de le combattre. Quelles sont les croyances que tu as laissé s’ancrer en toi en termes d’évangélisation?

Je vais être honnête avec toi et te partager les croyances avec lesquelles je continue à me battre:

  • Je dois obtenir du résultat: Mes objectifs et motivations se concentrent plus sur un résultat à obtenir – conversions, guérisons, témoignages… – que sur l’idée de transmettre l’amour de Dieu aux personnes autour de moi. Me détacher de la responsabilité du résultat m’a permis d’accueillir la liberté de Dieu et rejeter toute forme de culpabilité ou de frustration. Fort de cette liberté de partager Jésus aux autres, je leur laisse aussi le choix d’y adhérer ou non. C’est au St-Esprit que revient la charge de convaincre.

    Bonne croyance: Je ne suis pas un commercial pour Dieu mais un partageur de son Amour.

 

  • Je dois remplir des quotas: Tomber dans le piège que porter du fruit revient à remplir des grilles de statistiques. Accepter que Dieu fait de moi un vecteur de bénédictions sans me demander de remplir aucun cotas, me fait prendre conscience qu’Il me confie les personnes autour de moi pour leur parler de Son amour – avec mes mots, ma compréhension, mon vécu – mais Il reste Celui qui connait les personnes qui ont besoin de mes mots et de mon histoire pour les faire avancer. S’associer au St Esprit pour comprendre à qui parler sera une clé pour t’aider à essuyer trop de refus.

    Bonne croyance: Je ne suis pas gouverné par le résultat. Je suis un vecteur de bénédictions. 

 

  • Je ne suis de toute façon pas à la hauteur: Croire que lorsque je fais face à des situations difficiles ou lorsque qu’on me pose des questions trop compliquées, ne pas avoir toutes les réponses et solutions à proposer revient à montrer que je suis pas un bon chrétien. Dieu ne mesure pas l’efficacité de ton service en fonction des situations que tu as résolues ou des réponses que tu as apportées, il regarde à l’attitude de ton coeur. Tu as le droit de ne pas tout savoir, ne pas savoir tout expliqué et tout de même avoir été efficace dans ton service parce que ton coeur était de partager l’amour de Dieu autour de toi. Tu es qualifié(e) par Dieu pour transmettre son amour!

    Bonne croyance: Dieu m’a qualifié pour partager son message.

 

Lorsque tu sens que ces mauvaises croyances reprennent le dessus, penser à confesser les bonnes croyances et rappelle toi que « là où il y a l’Esprit, là est la Liberté ». Dieu ne veut pas t’aliéner avec de mauvaises croyances, il veut que la Liberté soit la cible que tu atteignes.

Tu peux y arriver, je crois en toi!

Bastien Cuenot.