Trop souvent j’ai été mis face à mes propres limites: Partager ma foi ne portait pas vraiment de fruits comparé à l’énergie que j’ai pu dépenser. Tu peux imaginer la frustration que ça peut créer. Si tu te sens concerné(e) par ce sujet, voici quelques conseils que j’aimerais te partager après avoir compris certaines de mes erreurs, pour que tu puisses porter encore plus de fruits.

1. Patois de Canaan

Il n’y a rien de plus frustrant quand tu cherches à passer un message, que de ne pas avoir été compris!

Or lorsqu’on partage sur un sujet peu connu comme la foi, il est primordial de sortir d’une conversation avec la sensation que la personne en face ait compris ce qu’on lui a dit.

Ce fameux patois de Canaan, bien utile dans nos églises et communautés, est surtout utilisé et compris des Chrétiens finalement.  Il est donc nécessaire de se rappeler que dans ta discussion, le vocabulaire, les exemples & repères donnés doivent s’adapter à la personne en face.

N’hésite pas à reformuler ce que tu dis et demander si c’est assez clair. Crois-moi, la personne repartira beaucoup moins confuse. Et c’est justement ce que tu recherches!

2. Parler sans écouter

Souvent trop pris par l’excitation de pouvoir partager ma foi et mes expériences avec Dieu, je finissais par construire une discussion où j’étais finalement le seul à parler. La personne en face ne pouvait pas vraiment en placer une!

J’ai appris par la suite, que lorsque je portais sincèrement de l’intérêt à la personne en face de moi, que j’écoutais ses réactions, que je lui laissais de la place dans la conversation, elle m’écoutait beaucoup plus facilement en retour. Je pouvais alors librement partager ma foi.

Je me rends compte que l’écoute est force de relation. Et surtout elle permet de discerner les besoins de l’autre personne. On porte alors du fruit de manière efficace parce que notre foi peut aider à répondre à un besoin précis.

3. Chercher à convertir à tout prix

J’ai malheureusement fait partie de ces commerciaux de Dieu sur Terre qui tentent de faire adhérer Jésus à tout prix. J’ose le dire, parce que je me suis rendu compte du mal que j’ai fait en cherchant à imposer ma foi aux autres.

Notre mission est de ‘faire de toutes les nations des disciples’(Matthieu 28:19) et non pas de ‘vendre des abonnements à la revue du Ciel’. Pour enseigner un disciple, il faut qu’il choisisse de le devenir. Et qui dit choix, dit avoir envie.

Partageons notre foi, cherchons à susciter l’envie plutôt que la frustration. Acceptons qu’on puisse ne pas être toujours d’accord avec nous ou qu’on ne veuille pas de Jésus. Notre mission est de les orienter vers Jésus, pas de les faire fuir.

4. Dévaloriser

Lorsque je priais pour un homme dans la rue et que sa jambe n’a pas été guérie, c’était difficile pour moi d’entendre de la part d’une autre chrétienne qu’il n’avait pas été guéri parce qu’il n’avait pas de foi et qu’il doutait de la puissance de Dieu.

J’aime au contraire comme Jésus n’a pas dévalorisé la Samaritaine face à son pêché, ou qu’il n’a pas renvoyé Marthe quand elle râlait de Marie. Au contraire il a valorisé ce moment ensemble pour les pointer vers ce qu’il y avait de meilleur pour elles.

Nos paroles produisent un véritable effet. Sachons faire le choix de la compassion, de l’écoute, de la compréhension, de la bienveillance, de l’acceptation de l’autre. Soyons des messagers d’Amour.

Et pour en revenir à cet homme dans la rue, il était tellement touché lorsqu’il a entendu que Dieu choisissait de l’aimer malgré ce qu’il choisirait lui de son côté.

5. Juger trop rapidement

Là où l’exemple précédent irait tout à fait pour ce dernier point, il m’est souvent arrivé de croire que j’avais cerné la personne en face de moi en l’espace de deux minutes de conversation. Mon discours s’orientait rapidement pour apporter une solution à la personne.

Crois-moi, la personne en face de toi n’aime pas, j’imagine tout autant que toi, être cataloguée et mise dans des cases. Repense peut-être à quoi ressemblent tes plus belles amitiés et ce qui fait que tu les apprécies. Personnellement, je n’aime pas sans me sentir jugé par ceux qui m’entourent.

Ne pas juger trop rapidement d’une situation et faire preuve d’ouverture permet à la personne de se sentir acceptée et d’être libre de se montrer elle-même. De cette façon, la personne se sentira également libre de vous donner sa confiance. D’une personne inconnue, une amitié pourrait même naître.

Si ce sujet t’intéresse, je t’invite à lire mon article ‘5 conseils pour une approche d’évangélisation par l’amitié’. N’hésite pas aussi à partager cet article à tes amis.

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